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  • france-inter-186365Septembre 2020 :

     

    « Burn out parental, quand les parents craquent »

    France Inter  13 septembre 2020 par Philippe Bardonnaud , Vanessa Descouraux , Géraldine Hallot

    C’est un sujet complexe et délicat que nous abordons aujourd’hui dans Interception, tant il touche à l’intime et renvoie chacun d’entre nous à ses propres limites. Le burn out parental ou syndrome d’épuisement en français, toucherait entre 5 et 8% des parents selon une étude récente.

« Parfois devenir mère c’est dur« , lâche Alexia.
Après la naissance de son premier enfant, la jeune femme a vécu ce que les médecins appellent la « difficulté maternelle ».
Elle a été suivie dans l’unité de maternologie de l’hôpital Pierre Bérégovoy à Nevers.
« On nous parle toujours de la maternité comme quelque chose de fabuleux, que ça rend une femme épanouie. On voit toujours des publicités où les mères sont minces, belles, elles n’ont pas de problème« , poursuit Alexia.
« En fait le choc il est là. C’est de se rendre compte que ce n’est pas vrai, ce n’est pas ça être une mère« .  

Le burn out parental ou syndrome d’épuisement en français, toucherait entre 5 et 8% des parents selon une étude récente.  
Si le burn out au travail est bien documenté et fait l’objet de nombreuses recherches scientifiques, ce n’est pas le cas du burn out parental, encore largement tabou.  
Il se définit comme un épuisement psychique et physique chez une mère ou chez un père, débordé par l’ampleur des tâches à accomplir pour prendre soin de ses enfants.  

La crise sanitaire liée au coronavirus a sans aucun doute accentué les choses. De nombreux parents, et surtout les mères, sont dans un état d’épuisement total. Elles ont dû gérer l’école à la maison, leur travail, et une grosse partie des tâches ménagères.  D’une façon générale, les femmes sont trois fois plus touchées que les hommes par le burn out parental, parce qu’elles assument encore la plus grande partie du travail domestique: cuisine, ménage, devoirs des enfants, rendez-vous chez le docteur….  

Le conjoint de Marina (mère de deux enfants elle aussi victime de burn out parental) ne dit pas autre chose.
« Maintenant je peux plus me libérer par rapport à mon travail« , explique-t-il, « mais quand le plus grand est né, pendant 5/6 ans je n’ai rien fait en fait« .  « Je partais avant tout le monde, je rentrais après tout le monde. C’est elle qui gérait tout« .
Voilà qui a le mérite de l’honnêteté.  

Des dispositifs existent pour venir en aide aux parents épuisés.  Que ce soit à domicile, auprès d’associations, ou à l’hôpital pour les cas les plus sérieux. C’est ce que nous entendrons dans ce reportage.  A chaque fois il s’agit d’écouter les parents, les rassurer, les conseiller dans l’éducation de leurs enfants.  
« On va vous accompagner, on va vous aider« , explique le docteur Laurence Carlier, fondatrice de l’unité de maternologie de l’hôpital Pierre Bérégovoy à Nevers. « Mais vous allez apprendre à vous faire confiance, à relativiser et à arrêter de vous en demander toujours plus surtout« .  C’est bien là le coeur du problème: les parents d’aujourd’hui et notamment les mères, sont dans un tel désir de perfection qu’ils vivent constamment sous pression.
Sous les injonctions aussi d’une société qui idéalise la parentalité.  

« Burn out parental, quand les parents craquent », c’est un reportage de Cécile Soulé et Iliès Kamarti, tourné avant, et après le confinement.  
Réalisation Violaine Ballet, assistée de Martine Meyssonnier.

  • « Mères à vif »
Reportage d’Hélène Chevallier. France Inter, INTERCEPTION, émission du dimanche 31 juillet 2011, rediffusion du 17 avril 2011.
Participation du Dr J.-M. Delassus, du Dr Laurence Carlier et présentation du service de Maternologie dans la deuxième partie du reportage
 
 
 
 
 
Dans le langage médical, on l’appelle «la dépression post-partum ».

Il s’agit de cet abattement  profond qui frappe, après l’accouchement, environ une mère sur 10. La dépression post-partum n’a rien à voir avec ce que ‘on appelle communément le « baby-blues », ce coup de déprime qui apparaît plusieurs jours après l’accouchement et disparaît en moins de deux semaines.

La dépression post-partum se caractérise par un sentiment de profonde culpabilité chez la jeune mère, face à un bébé pour lequel elle ne ressent rien, devant lequel elle se sent totalement dépourvue, désorientée, voire paniquée.Ces mères ignorent tout du bonheur intense que représente « normalement » l’accouchement. Et le problème ne se limite pas à la mère, puisque l’enfant ressent tout aussi profondément le malaise. Les conséquences à long terme peuvent en être dramatiques.Depuis des années, la médecine a pris en compte le phénomène.Il existe aujourd’hui quelques structures d’accueil, complétées par des interventions à domicile.Les équipes sont composées de spécialistes de puériculture, de psychiatrie, de personnels soignants. Les résultats sont souvent spectaculaires. © RF – 2011

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  • Questions d’origines : « L’origine de chaque être humain »

Jean-Marie Delassus
Radio Suisse romande Vendredi 7 novembre 2008
 

Aujourd’hui, le sujet des origines est abordé sous l’angle qui sans doute nous touche le plus profondément : l’origine de chaque être humain.
Est-il possible de changer de regard sur ce que l’on appelle un bébé? Sur une grossesse, un accouchement, une naissance? Peut-on remettre en question ses fondamentaux et accepter de reprendre tout à zéro?

8735_sépia_BDÉcouter l’émission :

photo ©Natacha Soury (http://lasourisphotographe.over-blog.com/)
  • La vie comme elle va : « Don, pardon, abandon »

Jean-Marie Delassus.
France culture Jeudi 2 février 2006

     logo de france cultureÉcouter l’entretien avec Francesca Piolot :

Télécharger l’intégralité de l’entretien retranscrit : (pdf) Don, pardon, abandon JMD-FP 2006

  • La vie comme elle va : « L’Originaire »

Jean-Marie Delassus
France Culture, 30 juin 2005

logo de france culture    Écouter l’émission :